Encore une semaine de passée, ça fait maintenant trois mois de vagabondage à l'étranger,de bas et de hauts, parce qu'il faut pas exagérer quand même.

Le bilan n'est pas très lourd, je peux dire que j'avance, tranquillement. J'apprends à être patiente, ce qui entre nous ne peut pas me faire de mal. La vie ici n'est pas si différente qu'en France, les réformes sarkosistes en moins, bien sûr.

   Je commence officiellement à travailler demain, formation en matinée, puis je bosserais le 25, forcément.. Comme la ville de Québec ne m'a pas donnée beaucoup d'heures de travail, j'ai continué mes recherches d'emploi, et suis embauchée à partir du 27 dans une pâtisserie. C'est malin, je sais pas trop quoi faire du coup, un peu coincée entre deux emplois.. ça devrait se décanter cette semaine.

   Thomas, Rodrigo, Aurélie, Eric, je ne sais pas si vous vous souvenez du petit concert d'Isabeau et les chercheurs d'or qui était passé à Tadoussac, mais j'ai croisé le violoniste qui a sorti un  CD de ballades irlandaises et le contrebassiste qui m'avait donné un cours. Bonnes retrouvailles en somme !

   Ici noël se prépare activement, les gens font leurs courses en masse et  sont assez drôles à observer. Tout stressés qu'ils sont, à courir sans s'arrêter. Je me souviens des vacances de noël fléchoises ou nous faisions les paquets cadeaux pour l'association Tokombéré. Souvenirs, souvenirs.. j'aimais bien ça, faire les paquets, le challenge du porte manteau perroquet à emballer, ou encore les pyramides de chocolat, mieux, les mappemondes !

Pour ma part, je vais passer le réveillon chez un couple français avec d'autres expatriés, une brésilienne et des québécois. Je pense que le mélange culturel sera sympathique, entre rites et traditions diverses.

   Dimanche, je suis allée me promener à Cap Rouge, quartier longeant le fleuve du Saint Laurent, c'était incroyable :

                                                Saint Laurent gelé

   Personnellement, je trouve ça hallucinant que le fleuve se glace à ce point. Surtout ces gros morceaux, là, je me demande bien comment ils se forment. En tout cas, c'est un peu comme si j'étais au Groenland.. Je discutais avec un ami de la consommation d'eau ici, elle est gratuite et coule sans arrêt. Les gens ne font pas attention et gaspillent je pense, beaucoup trop d'eau potable. On m'a répondu que ce n'était pas grave, l'eau n'était pas perdue, elle revenait dans notre robinet dès qu'elle avait accomplie un nouveau cycle. Est-ce vrai? Est-ce que la masse d'eau, une fois évaporée et redescendue sur la Terre est la même? Peut on croire qe les générations futures auront le même accès à l'eau que nous? Tant de problématiques se posent, je ne sais qu'en penser. Je laisse à ceux qui savent le plaisir de m'en enseigner d'avantage sur ce sujet.

   Comment peut on faire comprendre aux gens que leurs comportements ont un impact sur la planète, que d'être citoyen du monde nous donne droits et devoirs? J'ai l'impression d'avoir des discours tellement utopiques et si peu de solutions pour améliorer notre mode de vie. Je rencontre des gens fatigués des beaux discours, qui considèrent que tant que les gouvernements ne mettront pas en avant de vraies solutions écologiques  leurs efforts ne serviront à rien.

Halala, comme dirait ma chère grand-mère, " mieux vaut entendre ça qu'd'être sourd !" (dame!)

* j'ai rajouté un lien sur le travail..

Wouhou !! !

   Pour la fin de semaine, je suis partie avec six autres personnes faire une sortie au fjord du Saguenay, à Mont Valin et à Vallinouët,c'était génial !

Je ne me souvenais pas à quel point c'est agréable de marcher dans la neige, de faire de la luge sur des sacs poubelles, les pas trop lourds qui font craquer l'épaisseur de poudreuse, le corps qui se laisse tomber.. Bons fous-rires, et beaucoup de plaisir !!

   Samedi, c'était balade sur du plat, avec vues sur le travail des castors qui n'hibernent pas mais travaillent au ralenti, ils continuent de grignoter les arbres pour se faire leurs huttes en bloquant les cours d'eau (ferrugineuse). Bon régulateur de la biodiversité, le castor est bien établi depuis qu'il n'est plus chassé.

   Du coup dimanche, hop, remontée de piste de ski, puis retour par sentiers raquettes (sans raquettes) enneigés bordés de sapins et autres connifères, laissant apparaître des verts plus sombres et profonds.

   Du bon air, un bon repas, du bon vin, et une bonne nuit de sommeil, quand même, dans un chalet de rondins de bois, décoré de cornes de chèvre et de panache de caribou. Drôle d'ambiance, imaginez qu'à 16h, il fait déjà nuit, nous sommes arrivés au chalet un peu plus tard, en entendant des hurlements de chiens de traineaux venant des alentours.. j'ai compris dimanche, 103 yuskis vivaient à côté du chalet... nous sommes allés les flatter et c'est vraiment impressionnant. Il faut les nourrir en dix minutes, sinon y a risque de baston car les chiens cassent leurs chaînes à force de tirer pour être servis les premiers. La distribution se fait en quad. La rapidité est également  requise pour l'attelage des traineaux, les chiens étant jaloux les uns des autres.

   De retour à la réalité . . de la neige, du vent, de la neige, du vent, quelques plaques verglacées sur les trottoirs et de la slutch. Ha, bienvenus en ville !